samedi 27 avril 2024
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Décès de Moufida Tlatli, le cinéma en deuil

Moufida Tlatli nous a quittés ce 7 février, un dimanche triste et gris, à l’âge de 74 ans.

Jeune lycéenne, elle découvre le cinéma grâce à un professeur de philosophie cinéphile qui, chaque dimanche matin, montrait à ses élèves les films de Renoir, de Bergman et de Visconti.

Moufida Tlatli en est sûre, le cinéma sera son métier.

Elle apprend qu’il existe à Paris, une école « de cinéma ».

Dès lors, elle fait le siège du Ministère de la Culture pour obtenir une bourse, arrive à convaincre ses parents et s’inscrit donc à l’Institut des hautes études cinématographiques de Paris.

Son diplôme en poche, elle travaille à la télévision française, de 1968 à 1972, comme scénariste et directrice de production.

Dès son retour à Tunis, elle s’impose d’abord comme monteuse dans les grands films importants du cinéma arabe, parmi lesquels : “Omar Gatlato” de Merzak Allouache, “Nahla” de Farouk Beloufa, “La mémoire fertile” de Michel Khleifi, “L’ombre de la Terre” de Taïeb Louihichi, “Traversées” de Mahmoud Ben Mahmoud, “Les baliseurs du désert” de Naceur Khemir, “ Halfaouine, l’enfant des terrasses” de Ferid Boughedir.

Puis elle se lance dans l’écriture et la réalisation.

Le film y sera récompensé par une « mention spéciale du jury de la Caméra d’Or ». Il sera également Tanit d’Or lors de la15e session des JCC.

Moufida Tlatli écrira et réalisera deux autres longs métrages, « La saison des hommes » (2000) et « Nadia et Sarra » (2004).

« La saison des hommes » obtiendra le Grand prix de l’Institut du monde arabe. En 2001, Moufida Tlatli a fait partie du jury du Festival de Cannes. Nous garderons en mémoire son caractère jovial et son éternel sourire.

L’équipe du Zénith.tn présente ses condoléances à la famille de la défunte, notamment à son époux Mohamed Tlatli et à ses enfants Walid et Selima.

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